& les Chroniques
Express
NNHMN
"Shadow in the Dark"

"Shadow in the Dark"
DATES | Sorti le 7 janvier 2020 | Publié le mardi 10 mars 2020
ET ALORS | NNHMN, pour Non Human. Bien que la rythmique binaire dispensée par Michel Laudarg et la voix lancinante de Lee semblent dans un premier temps vouloir confirmer cet état de "non humain", présentant dès le démarrage de l'album une composition basique, froide et robotique, on découvre vite qu'il ne s'agit en fait que de subterfuges et que le duo à beaucoup plus que ça à nous raconter. La progression de chaque morceau, l'ambiance étrange qui s'installe très vite et qui ne nous lâchera pas jusqu'au terme des huit titres, les subtilités électroniques parsemées ça et là, sans hasard, le charme de la voix et surtout de ce chant aux nuances bien plus riches que ce à quoi le genre minimal wave nous habitue, NNHMN est clairement bien plus humain que ce que la formation tente de nous faire croire, et surtout, bien plus intelligent que ce vers quoi renvoie le champs sémantique un peu vulgaire ("Shadow in the Dark", "Scars", "Black Sun", "Vampire"…) qui risque d'en détourner plus d'un de leur disque. L'intrigante vidéo du titre "Spécial", inspiré par Nico dans le film "La Cicatrice intérieure" réalisé par Philippe Garrel en 1972, n'est pas en reste pour nous convaincre que ces deux artistes méritent toute notre attention.

Data Fragments
"Data Fragments"

"Data Fragments"
DATES | sorti le 17 mars 2019 | Publié le mardi 7 mai 2019
ET ALORS | Il suffit d’un son, d’un effet, d’une mélodie ou simplement d’une ambiance, et l’on se retrouve immédiatement renvoyé aux compositions de The Cure. Est-ce une malédiction qui empêcherait toute jeune formation d’obédience new-wave a s’imposer, comme si le groupe de Robert Smith était omniscient, ou bien sont-ce nos oreilles qui manquent de discernement ? Vous l’avez compris, Data Fragments baigne dans ces ambiances new-wave que l’on rattache souvent aux premiers Cure, mais qui rappellent aussi Little Nemo, Sad Lovers ou des formations plus récentes comme celles que l’on chronique ici. Et ce que ces artistes ont en commun est avant tout le goût de la mélancolie. On pourrait tenter d’estimer l’intérêt qu’il y a à ressasser à l’infini les mêmes sons sans les avoir vraiment digérés, on préférera prendre un sain plaisir à écouter cet album plutôt malin et franchement bien foutu. Cure, toujours…





